Tout au long de leur existence, les pays se développaient selon la tradition, c’est-à-dire par la transmission. Les synonymes du mot «tradition» (du latin « traditio » – transmission) sont « coutume » (ce à quoi on est habitué) et « ethique » (du grec « ήθος » – morale).
La force de la tradition réside dans le fait qu’elle est une accumulation d’expériences favorables au développement. La tradition est toujours correcte, parce que les peuples qui l’ont gâtée, ou perdue, disparurent, avec elle, dans leur lutte pour l’existence.
La tradition est comme un être vivant: elle est en constante évolution, s’adapte aux circonstances de la vie, se renouvelle et renaît. Sélectionner sciemment, choyer le meilleur de la tradition donnent la culture. D’où l’expression «окультурена традиція» ― «tradition cultivée», c’est-à-dire expérience collective de la vie, purgée de l’inutile et améliorée par l’utile.
En période calme, la tradition se développe de façon continue ; mais lors des fractures historiques et des passages intercycliques, elle connaît des soubresauts. Et pourtant, lors de troubles, les principes fondamentaux de la tradition restent constants, et s’ils changent – c’est pour revenir au «bon vieux temps», dans la nouvelle rotation de la spirale historique. Ce gradualisme et cette prudence, dans le développement de la tradition, permet d'éviter des erreurs catastrophiques.
La tradition est le pivot de la vision du monde du peuple, et de sa place dans la vie.
La vision du monde adaptéeà la pratique s’appelle idéologie. Elle se définit comme un système de conceptions philosophiques politiques, juridiques, éthiques, artistiques, religieuses. Ainsi, l'idéologie est un concentré systématisé de la vision du monde.
Traditionalisme, solidarisme, république
L'idéologie basée sur la préservation et la promotion de la tradition s’appelle traditionalisme, ou conservatisme (du latin « conserver », « respecter ») ou encore solidarisme (« solidaire » ― agissant conjointement).
L'idée essentielle du traditionalisme est que le peuple ressemble à un « grand homme », selon le principe « ce qui est en haut, se trouve aussi en bas ». Le peuple est un organisme social dont les parties remplissent des fonctions nécessaires – tout comme pour l’homme la tête, les mains, l'abdomen, les jambes etc.
Selon le traditionalisme:
1) la société appropriée doit être structurée en groupes fonctionnels,
2) Chaque groupe est tenu d'exécuter correctement ses fonctions,
3) Chaque groupe est intéressé par le bon fonctionnement de tous les autres.
En découle cette conclusion pratique: dans la société traditionnelle (conservatrice, solidaire), il y a un équilibre entre droits et devoirs. Tous les groupes sociaux sont appelés à remplir au mieux leurs fonctions, et favoriser ― par leur aide, motivation, encouragement ― les autres groupes à réaliser leurs propres fonctions efficacement. Ainsi, dans une société traditionnelle règnent l'unité spirituelle et une exigence mutuelle amicale.
Concrètement, les principales fonctions au sein d’une communauté sont:
1) l'organisation étatique, qui comprend le gouvernement, l'éducation et le droit;
2) la sécurité et les affaires militaires;
3) la production et le commerce.
Ainsi donc, la société traditionnelle est structurée en trois sous-sytèmes sociaux ouverts
(« varnas ») intéressés à ce que tous remplissent leurs fonctions qualitativement et agissent de concert ― tels les organes du corps humain.
Tout comme le corps, structuré en systèmes, organes et cellules, la société traditionnelle est structurée en « varnas », communautés locales, corporations d’affaires, fraternités spirituelles. L’organisation totale, du plus grand au plus petit groupe, où tout le monde connaît tout le monde, ne laisse aucune chance aux parasites, simulateurs, tricheurs, menteurs, imbéciles, saboteurs et terroristes.
La vision du monde de la communauté traditionnelle implique la combinaison du bienindiviuel et collectif: chacun enrichit toute la communauté, et l'enrichissement de la communauté rend plus riche chacun de ses membres.
Pour atteindre le bonheur, chacun doit placer le bien commun au-dessus du bien personnel. S’il le fait, il obtient à la fois le bien commun et le bien personnel. S’il n’aspire qu’au bien personnel, il n'aura ni l’un, ni l’autre.
D'où cette conclusion pratique: l’enrichissement de l'élite se produit avec celui du peuple dans son ensemble, et avec l’enrichissement de chacun de ses membres en particulier. En revanche, l'enrichissement d’une partie de la communauté aux dépens de ses autres membres, y compris des générations futures, est considéré comme amoral et inacceptable.
Ce principe traditionnel de la solidarité populaire est exprimé dans le célèbre aphorisme «Un pour tous et tous pour un » (lat. « Unus pro omnibus, omnes pro uno »). C’est pourquoi tous les membres de la communauté solidaire sont, les uns pour les autres, des proches ― dans le sens évangélique du terme, à savoir qu’ils sont volontiers prêts à s’entre-aider.
Ressentir l'appartenance à un grand organisme populaire donne à chacun un sens à la vie, et le sentiment d’être protégé. «Ensemble nous sommes nombreux et invincibles » [« Разом нас багато, нас не подолати! » ― tel était l’hymne de la Révolution ukrainienne de 2004, né d’une chanson du groupe Гринджоли (Gryndjoly) – ndt].
Ce sentiment est amplifié maintes fois par les notions traditionnelles de réincarnation (palingénésie), c’est-à-dire du développement de l’homme à travers ses incarnations terrestres répétées. Des études indiquent que la réincarnation se produit généralement au sein de sa lignée, de son peuple et dans son pays. Ainsi, chaque membre de la société, faisant des choses socialement utiles, s’aide lui-même et ses proches non seulement dans cette vie, mais prépare également le terrain pour la réussite des incarnations suivantes.
La forme de gouvernement de cette société solidaire, dans la tradition ukrainienne, s’appelle «сокупія» (« sokoupїa ») ― «скуфія» (« skouphos »), «скіфія» (« scythie ») ― ce qui signifie « rassemblement », « unité », « groupe ».
A ce terme correspond l’expression latine «res publica» qui signifie « chose commune », «cause commune». L’essentiel, dans cette сокупія-république, est que les pouvoirs publics se formentde bas en haut, puisque le peuple est la source du pouvoir: c’est du peuple qu’émerge l'élite, tout comme l’organisme construit sa tête.
La procédure juridique, pour réaliser cette «сокупія» (« sokoupїa »), dans la tradition ukrainienne, s’appelle «копне право», ou «droit des communautés». Il correspond au terme hellénien (ancien grec) «démocratie» dans le sens de « pouvoir des démos», où le mot «dem» (démos) signifiait à l'origine « communauté rurale autonome ». L’autonomie des communautés (dem) rappelle le terme ukrainien « демено » (« dèmèno ») ― volant, gouvernail. Les détenteurs du pouvoir, chez les démos, c’est-à-dire la «classe politique», étaient des gens qui se connaissaient les uns les autres. Généralement des chefs de famille, et d'autres concitoyens respectés. Comme les capacités humaines de maintenir des relations sociales actives sont limitées, la quantité de membres des démos ne dépassait pas, d’ordinaire, 100-150 membres de la «classe politique», sans compter leurs familles.
L'idéologie de la société traditionnelle s’appelle « solidarisme». Nombre de travaux scientifiques fondamentaux sont consacrés à ce domaine.
Les démos sont des communautés solidaires: la solidarité est leur richesse capitale, la source de leur puissance et la garantie de leur avenir.
La communauté solidaire est une commaunauté à évolution constante. Elle acquiert undéveloppement stablegrâce à la tension créatrice de tous ses membres.
Le moteur de la volonté collective d'évoluer est une vision vraie du monde, ainsi qu’une réflexion à grande échelle et à long terme. Le traditionnaliste se considère à la fois comme une partie de l'organisme national, et une partie de l'Univers – corps universel. Porteur de l'esprit immortel qui se développe à travers les réincarnations (palingénésie), il se comprend comme étant le créateur d’hier et celui de l’avenir. Il pense en termes de races humaines et de millénaires de l'histoire humaine. Cela lui donne le pouvoir d'agir à grande échelle et de travailler pour l'avenir – un peu comme une personne prévoyante se prépare à l'hiver en été, et au printemps – en hiver. Le traditionnaliste sait que «l'hiver viendra » et que « celui qui ne fait pas d’efforts sera mangé ».
Libéralisme, capitalisme
Aisance et mouvement évolutif nécessitent une tension créatrice de tous les membres de la communauté. Mais cela ne plaît pas à tout le monde, il y en a toujours qui tentent de prendre plus, et moins redonner. D'autres, à la perspective limitée, estiment que «l'hiver ne viendra pas », c’est pourquoi il n’y a pas de raisons de s’évertuer. Ainsi donc, au sein d’une grande communauté traditionnelle, se trouveront toujours des malheureux.
D'autre part, les organismes sociaux riches et prospères attirent les agresseurs extérieurs et les parasites sociaux. Ces derniers sont intéressés à affaiblir leur proie potentielle, la détruire et la recycler.
Mais ceci est impossible à faire dans une communauté unie. C’est pourquoi l’impératif de l'ennemi est de détruire la solidarité interne de sa proie. Le meilleur moyen pour lui est de soutenir les mécontents au sein de cette communauté, et de la faire détruire par ces derniers.
La première attaque est d’ordre économique et comporte deux objectifs.
Premier objectif : convaincre la classe économique qu’elle est la plus importante, la plus intelligente, la plus laborieuse, qu’elle «nourrit tout le monde» (comme cela nous est familier !), qu’elle est autosuffisante, et donc qu’elle n’a aucune obligation envers le reste de la communauté. C’est le slogan du «chacun pour soi».
Deuxième objectif : s’emparer du secteur financier et contrôler toute l’économie en devenant l'intermédiaire entre producteur et consommateur.
L'idéologie de cette destruction sociale s’appelle « libéralisme »(libertarianisme,anarchisme), et le régime social qui s’appuie sur cette idéologie ― le capitalisme. Son idée principale est que le bien du particulier a beaucoup plus d’importance que le bien commun éphémère. Par conséquent, la réglementation de l’État (et l’État lui-même) doivent être réduits au minimum, car c’est le «libre marché» qui doit tout règler. Les communautés elles- mêmes sont inutiles, parce qu'elles « limitent la liberté ».
Dans la pratique, tout cela conduit à la formation du «capitalisme sauvage», un vol à grande échelle de la propriété nationale, au pillage, à la stratification violente par l’accès aux biens, et la formation de monopoles exploitant peuple et nature en toute impunité.
À la suite de cette «libération», le pouvoir passe à l'oligarchie, et la société structurée des communautés est convertie en une foule amorphe. Le but est atteint. Plus sur ce sujet dans l’article : « Communauté de l'Etat postindustriel et ses ennemis ».
Mais ceci n’est que la première étape d'une stratégie parasitique de grande envergure. Le fait est que la surestimation des avantages personnels (intérêts privés) et le « sourire bestial du capitalisme » amènent inévitablement la misère, l'injustice, la vénalité, la corruption, la scission de la société en richards et indigents, et tout cela engendre inévitablement un ressentiment général et une situation révolutionnaire.
Survient alors la deuxième étape.
Étatisme, socialisme
Pour, soi-disant, vaincre l'idéologie de la domination du collectif par le personnel, on met en avant l'idéologie opposée ― celle de la domination du personnel par le collectif. Cette idéologie s’appelle « socialisme » ou « étatisme » (du fr. État).
L'idée capitale du socialisme est l'abolition de la propriété privée et la création d'une société sans classes universellement égalitaire.
La mise en œuvre du socialisme conduit à l'usurpation du pouvoir par la bureaucratie gouvernementale qui prend en main la régulation de tous les aspects de la vie de la société ― de l'économie et la politique à l'éducation et la maternité. Le système politique s’appuyant sur cette idéologie porte le même nom ―socialisme.
Le socialisme s’oppose au capitalisme. Cependant, son principal ennemi n’est pas le capitalisme, mais la société traditionnelle, le peuple organisé, la société civile, le pouvoir des démos. Une preuve évidente de ce fait est l'Ukraine actuelle, où s’est réalisée une fusion à l'amiable entre la bureaucratie de l'État et l'oligarchie monopolistique.
Ainsi socialisme et capitalisme sont deux moyens de destruction, d'assujettissement et d'exploitation des organismes populaires. Avec cette différence : le socialisme agit « par le haut (saisie de l'administration publique), tandis que le capitalisme ― par le « bas » (contrôle économique). Plus: « La communauté de l'État postindustriel et de ses ennemis ».
La troisième voie
Le solidarisme (idéologie) et la république (organisation) sont souvent considérés comme une «troisième voie» entre les deux extrêmes : le capitalisme libéral et le socialisme étatique.
Cette métaphore a le droit d'exister, mais elle a besoin d’une précision substantielle : la voie naturelle est larépublique fondée sur le solidarisme, tandis que le capitalisme, fondé sur le libéralisme, et le socialisme, fondé sur l'étatisme sont les deux voies contre-nature de destruction de la république.
Ainsi, n’existent que trois idéologies : le solidarisme, le libéralisme et le socialisme; tout le reste n’est que « variations sur le thème », c’est-à-dire leurs variantes dans des situations historiques particulières.
Le solidarisme et les idéologies qui en découlent sont une voie naturelle pour la création et l'évolution.
Les variantes du libéralisme et du socialisme sont des perversions, et des variantes de la «guerre hybride» contre les peuples.
Catastrophe et réordonnancement
Nous vivons dans une société qui a enduré les génocides culturel et physique. L'ennemi a réussi à détruire nos structures sociales naturelles et à renverser notre vision du monde. Nous sommes la génération qui a miraculeusement survécu à la catastrophe.
C’est difficile, mais nous sommes en vie ! La nuit noire ― le temps des parasites ― est terminée. Nous voyons déjà le soleil de la Vérité, bien que nos yeux habitués à l'obscurité craignent encore la Lumière.
Restaurer la véritable vision du monde et l’organisation naturelleest notre priorité.
Aujourd'hui, nous sommes aidés à la fois par l’Univers, et le processus historique naturel lui-même de transitionde la formationindustrielle à la formation postindustrielle, du passage de l'esclavage à la liberté.
Les idéologies dominantes de l’industriel ont été, et sont, le libéralisme et le socialisme. En revanche, l'idéologie de la nouvelle formation est le solidarisme postindustriel.
Pourquoi cenom?
Parce que cest l'idéologie du retour à l'ordre naturel,à l’aide des connaissances et des technologiesactuelles. Parce que le postindustriel est l’objection du « convoyeur industriel » avec, pour « écrou vivant » l'homme seul et sans défense.
Parce que c’est la transition vers un nouveau cercle de la spirale évolutive, et que nous prenons, de notre glorieux passé, tout le meilleur, le plus beau, le plus noble, le plus productif.
Comment fonder la république des démos
Restaurer la bonne organisation exige des connaissances, et pour obtenir ces connaissances, une organisation adéquate est nécessaire.
Nous résolvons ce problème à deux volets en créant le Centre de recherches postindustrielles Intermarium Institute ― « Institut Mijmoria ».
D'une part, l'Institut explore les tendances postindustrielles et crée l'idéologie qui formera la nouvelle civilisation incarnée par la Communauté « Mijmoria ».
D'autre part, l'Institut déploie l'éducation postindustrielle qui prévoit non seulement la maîtrise de nouvelles connaissances, mais aussi la création pratique, sur leur base, d'une organisation sociale nouvelle.
L’inauguration de l’Institut est prévue le 1er septembre 2016.
Метою «церкви програмістів» Aryan Softwerk є колективне досягнення Царства божого шляхом розробки софту для самоорганізації шляхетних духовних демосів – арійських церков. Розробка церковного софту –...
Solidarisme postindustriel ― le fondement de la civilisation « Mijmoria »
Світ:
Спецтема:
N’existent que trois idéologies: le solidarisme, le libéralisme et le socialisme.
Tout le reste n’est que « variations sur le thème » dans des contextes historiques particuliers.
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Table des matières
Tout au long de leur existence, les pays se développaient selon la tradition, c’est-à-dire par la transmission. Les synonymes du mot «tradition» (du latin « traditio » – transmission) sont « coutume » (ce à quoi on est habitué) et « ethique » (du grec « ήθος » – morale).
La force de la tradition réside dans le fait qu’elle est une accumulation d’expériences favorables au développement. La tradition est toujours correcte, parce que les peuples qui l’ont gâtée, ou perdue, disparurent, avec elle, dans leur lutte pour l’existence.
La tradition est comme un être vivant: elle est en constante évolution, s’adapte aux circonstances de la vie, se renouvelle et renaît. Sélectionner sciemment, choyer le meilleur de la tradition donnent la culture. D’où l’expression «окультурена традиція» ― «tradition cultivée», c’est-à-dire expérience collective de la vie, purgée de l’inutile et améliorée par l’utile.
En période calme, la tradition se développe de façon continue ; mais lors des fractures historiques et des passages intercycliques, elle connaît des soubresauts. Et pourtant, lors de troubles, les principes fondamentaux de la tradition restent constants, et s’ils changent – c’est pour revenir au «bon vieux temps», dans la nouvelle rotation de la spirale historique. Ce gradualisme et cette prudence, dans le développement de la tradition, permet d'éviter des erreurs catastrophiques.
La tradition est le pivot de la vision du monde du peuple, et de sa place dans la vie.
La vision du monde adaptée à la pratique s’appelle idéologie. Elle se définit comme un système de conceptions philosophiques politiques, juridiques, éthiques, artistiques, religieuses. Ainsi, l'idéologie est un concentré systématisé de la vision du monde.
Traditionalisme, solidarisme, république
L'idéologie basée sur la préservation et la promotion de la tradition s’appelle traditionalisme, ou conservatisme (du latin « conserver », « respecter ») ou encore solidarisme (« solidaire » ― agissant conjointement).
L'idée essentielle du traditionalisme est que le peuple ressemble à un « grand homme », selon le principe « ce qui est en haut, se trouve aussi en bas ». Le peuple est un organisme social dont les parties remplissent des fonctions nécessaires – tout comme pour l’homme la tête, les mains, l'abdomen, les jambes etc.
Selon le traditionalisme:
1) la société appropriée doit être structurée en groupes fonctionnels,
2) Chaque groupe est tenu d'exécuter correctement ses fonctions,
3) Chaque groupe est intéressé par le bon fonctionnement de tous les autres.
En découle cette conclusion pratique: dans la société traditionnelle (conservatrice, solidaire), il y a un équilibre entre droits et devoirs. Tous les groupes sociaux sont appelés à remplir au mieux leurs fonctions, et favoriser ― par leur aide, motivation, encouragement ― les autres groupes à réaliser leurs propres fonctions efficacement. Ainsi, dans une société traditionnelle règnent l'unité spirituelle et une exigence mutuelle amicale.
Concrètement, les principales fonctions au sein d’une communauté sont:
1) l'organisation étatique, qui comprend le gouvernement, l'éducation et le droit;
2) la sécurité et les affaires militaires;
3) la production et le commerce.
Ainsi donc, la société traditionnelle est structurée en trois sous-sytèmes sociaux ouverts
(« varnas ») intéressés à ce que tous remplissent leurs fonctions qualitativement et agissent de concert ― tels les organes du corps humain.
Tout comme le corps, structuré en systèmes, organes et cellules, la société traditionnelle est structurée en « varnas », communautés locales, corporations d’affaires, fraternités spirituelles. L’organisation totale, du plus grand au plus petit groupe, où tout le monde connaît tout le monde, ne laisse aucune chance aux parasites, simulateurs, tricheurs, menteurs, imbéciles, saboteurs et terroristes.
La vision du monde de la communauté traditionnelle implique la combinaison du bien indiviuel et collectif: chacun enrichit toute la communauté, et l'enrichissement de la communauté rend plus riche chacun de ses membres.
Pour atteindre le bonheur, chacun doit placer le bien commun au-dessus du bien personnel. S’il le fait, il obtient à la fois le bien commun et le bien personnel. S’il n’aspire qu’au bien personnel, il n'aura ni l’un, ni l’autre.
D'où cette conclusion pratique: l’enrichissement de l'élite se produit avec celui du peuple dans son ensemble, et avec l’enrichissement de chacun de ses membres en particulier. En revanche, l'enrichissement d’une partie de la communauté aux dépens de ses autres membres, y compris des générations futures, est considéré comme amoral et inacceptable.
Ce principe traditionnel de la solidarité populaire est exprimé dans le célèbre aphorisme «Un pour tous et tous pour un » (lat. « Unus pro omnibus, omnes pro uno »). C’est pourquoi tous les membres de la communauté solidaire sont, les uns pour les autres, des proches ― dans le sens évangélique du terme, à savoir qu’ils sont volontiers prêts à s’entre-aider.
Ressentir l'appartenance à un grand organisme populaire donne à chacun un sens à la vie, et le sentiment d’être protégé. «Ensemble nous sommes nombreux et invincibles » [« Разом нас багато, нас не подолати! » ― tel était l’hymne de la Révolution ukrainienne de 2004, né d’une chanson du groupe Гринджоли (Gryndjoly) – ndt].
Ce sentiment est amplifié maintes fois par les notions traditionnelles de réincarnation (palingénésie), c’est-à-dire du développement de l’homme à travers ses incarnations terrestres répétées. Des études indiquent que la réincarnation se produit généralement au sein de sa lignée, de son peuple et dans son pays. Ainsi, chaque membre de la société, faisant des choses socialement utiles, s’aide lui-même et ses proches non seulement dans cette vie, mais prépare également le terrain pour la réussite des incarnations suivantes.
La forme de gouvernement de cette société solidaire, dans la tradition ukrainienne, s’appelle «сокупія» (« sokoupїa ») ― «скуфія» (« skouphos »), «скіфія» (« scythie ») ― ce qui signifie « rassemblement », « unité », « groupe ».
A ce terme correspond l’expression latine «res publica» qui signifie « chose commune », «cause commune». L’essentiel, dans cette сокупія-république, est que les pouvoirs publics se forment de bas en haut, puisque le peuple est la source du pouvoir: c’est du peuple qu’émerge l'élite, tout comme l’organisme construit sa tête.
La procédure juridique, pour réaliser cette «сокупія» (« sokoupїa »), dans la tradition ukrainienne, s’appelle «копне право», ou «droit des communautés». Il correspond au terme hellénien (ancien grec) «démocratie» dans le sens de « pouvoir des démos», où le mot «dem» (démos) signifiait à l'origine « communauté rurale autonome ». L’autonomie des communautés (dem) rappelle le terme ukrainien « демено » (« dèmèno ») ― volant, gouvernail. Les détenteurs du pouvoir, chez les démos, c’est-à-dire la «classe politique», étaient des gens qui se connaissaient les uns les autres. Généralement des chefs de famille, et d'autres concitoyens respectés. Comme les capacités humaines de maintenir des relations sociales actives sont limitées, la quantité de membres des démos ne dépassait pas, d’ordinaire, 100-150 membres de la «classe politique», sans compter leurs familles.
L'idéologie de la société traditionnelle s’appelle « solidarisme». Nombre de travaux scientifiques fondamentaux sont consacrés à ce domaine.
Les démos sont des communautés solidaires: la solidarité est leur richesse capitale, la source de leur puissance et la garantie de leur avenir.
La communauté solidaire est une commaunauté à évolution constante. Elle acquiert un développement stable grâce à la tension créatrice de tous ses membres.
Le moteur de la volonté collective d'évoluer est une vision vraie du monde, ainsi qu’une réflexion à grande échelle et à long terme. Le traditionnaliste se considère à la fois comme une partie de l'organisme national, et une partie de l'Univers – corps universel. Porteur de l'esprit immortel qui se développe à travers les réincarnations (palingénésie), il se comprend comme étant le créateur d’hier et celui de l’avenir. Il pense en termes de races humaines et de millénaires de l'histoire humaine. Cela lui donne le pouvoir d'agir à grande échelle et de travailler pour l'avenir – un peu comme une personne prévoyante se prépare à l'hiver en été, et au printemps – en hiver. Le traditionnaliste sait que «l'hiver viendra » et que « celui qui ne fait pas d’efforts sera mangé ».
Libéralisme, capitalisme
Aisance et mouvement évolutif nécessitent une tension créatrice de tous les membres de la communauté. Mais cela ne plaît pas à tout le monde, il y en a toujours qui tentent de prendre plus, et moins redonner. D'autres, à la perspective limitée, estiment que «l'hiver ne viendra pas », c’est pourquoi il n’y a pas de raisons de s’évertuer. Ainsi donc, au sein d’une grande communauté traditionnelle, se trouveront toujours des malheureux.
D'autre part, les organismes sociaux riches et prospères attirent les agresseurs extérieurs et les parasites sociaux. Ces derniers sont intéressés à affaiblir leur proie potentielle, la détruire et la recycler.
Mais ceci est impossible à faire dans une communauté unie. C’est pourquoi l’impératif de l'ennemi est de détruire la solidarité interne de sa proie. Le meilleur moyen pour lui est de soutenir les mécontents au sein de cette communauté, et de la faire détruire par ces derniers.
La première attaque est d’ordre économique et comporte deux objectifs.
Premier objectif : convaincre la classe économique qu’elle est la plus importante, la plus intelligente, la plus laborieuse, qu’elle «nourrit tout le monde» (comme cela nous est familier !), qu’elle est autosuffisante, et donc qu’elle n’a aucune obligation envers le reste de la communauté. C’est le slogan du «chacun pour soi».
Deuxième objectif : s’emparer du secteur financier et contrôler toute l’économie en devenant l'intermédiaire entre producteur et consommateur.
L'idéologie de cette destruction sociale s’appelle « libéralisme » (libertarianisme, anarchisme), et le régime social qui s’appuie sur cette idéologie ― le capitalisme. Son idée principale est que le bien du particulier a beaucoup plus d’importance que le bien commun éphémère. Par conséquent, la réglementation de l’État (et l’État lui-même) doivent être réduits au minimum, car c’est le «libre marché» qui doit tout règler. Les communautés elles- mêmes sont inutiles, parce qu'elles « limitent la liberté ».
Dans la pratique, tout cela conduit à la formation du «capitalisme sauvage», un vol à grande échelle de la propriété nationale, au pillage, à la stratification violente par l’accès aux biens, et la formation de monopoles exploitant peuple et nature en toute impunité.
À la suite de cette «libération», le pouvoir passe à l'oligarchie, et la société structurée des communautés est convertie en une foule amorphe. Le but est atteint. Plus sur ce sujet dans l’article : « Communauté de l'Etat postindustriel et ses ennemis ».
Mais ceci n’est que la première étape d'une stratégie parasitique de grande envergure. Le fait est que la surestimation des avantages personnels (intérêts privés) et le « sourire bestial du capitalisme » amènent inévitablement la misère, l'injustice, la vénalité, la corruption, la scission de la société en richards et indigents, et tout cela engendre inévitablement un ressentiment général et une situation révolutionnaire.
Survient alors la deuxième étape.
Étatisme, socialisme
Pour, soi-disant, vaincre l'idéologie de la domination du collectif par le personnel, on met en avant l'idéologie opposée ― celle de la domination du personnel par le collectif. Cette idéologie s’appelle « socialisme » ou « étatisme » (du fr. État).
L'idée capitale du socialisme est l'abolition de la propriété privée et la création d'une société sans classes universellement égalitaire.
La mise en œuvre du socialisme conduit à l'usurpation du pouvoir par la bureaucratie gouvernementale qui prend en main la régulation de tous les aspects de la vie de la société ― de l'économie et la politique à l'éducation et la maternité. Le système politique s’appuyant sur cette idéologie porte le même nom ― socialisme.
Le socialisme s’oppose au capitalisme. Cependant, son principal ennemi n’est pas le capitalisme, mais la société traditionnelle, le peuple organisé, la société civile, le pouvoir des démos. Une preuve évidente de ce fait est l'Ukraine actuelle, où s’est réalisée une fusion à l'amiable entre la bureaucratie de l'État et l'oligarchie monopolistique.
Ainsi socialisme et capitalisme sont deux moyens de destruction, d'assujettissement et d'exploitation des organismes populaires. Avec cette différence : le socialisme agit « par le haut (saisie de l'administration publique), tandis que le capitalisme ― par le « bas » (contrôle économique). Plus: « La communauté de l'État postindustriel et de ses ennemis ».
La troisième voie
Le solidarisme (idéologie) et la république (organisation) sont souvent considérés comme une «troisième voie» entre les deux extrêmes : le capitalisme libéral et le socialisme étatique.
Cette métaphore a le droit d'exister, mais elle a besoin d’une précision substantielle : la voie naturelle est la république fondée sur le solidarisme, tandis que le capitalisme, fondé sur le libéralisme, et le socialisme, fondé sur l'étatisme sont les deux voies contre-nature de destruction de la république.
Ainsi, n’existent que trois idéologies : le solidarisme, le libéralisme et le socialisme; tout le reste n’est que « variations sur le thème », c’est-à-dire leurs variantes dans des situations historiques particulières.
Le solidarisme et les idéologies qui en découlent sont une voie naturelle pour la création et l'évolution.
Les variantes du libéralisme et du socialisme sont des perversions, et des variantes de la «guerre hybride» contre les peuples.
Catastrophe et réordonnancement
Nous vivons dans une société qui a enduré les génocides culturel et physique. L'ennemi a réussi à détruire nos structures sociales naturelles et à renverser notre vision du monde. Nous sommes la génération qui a miraculeusement survécu à la catastrophe.
C’est difficile, mais nous sommes en vie ! La nuit noire ― le temps des parasites ― est terminée. Nous voyons déjà le soleil de la Vérité, bien que nos yeux habitués à l'obscurité craignent encore la Lumière.
Restaurer la véritable vision du monde et l’organisation naturelle est notre priorité.
Aujourd'hui, nous sommes aidés à la fois par l’Univers, et le processus historique naturel lui-même de transition de la formation industrielle à la formation postindustrielle, du passage de l'esclavage à la liberté.
Les idéologies dominantes de l’industriel ont été, et sont, le libéralisme et le socialisme. En revanche, l'idéologie de la nouvelle formation est le solidarisme postindustriel.
Pourquoi ce nom?
Parce que cest l'idéologie du retour à l'ordre naturel, à l’aide des connaissances et des technologies actuelles. Parce que le postindustriel est l’objection du « convoyeur industriel » avec, pour « écrou vivant » l'homme seul et sans défense.
Parce que c’est la transition vers un nouveau cercle de la spirale évolutive, et que nous prenons, de notre glorieux passé, tout le meilleur, le plus beau, le plus noble, le plus productif.
Comment fonder la république des démos
Restaurer la bonne organisation exige des connaissances, et pour obtenir ces connaissances, une organisation adéquate est nécessaire.
Nous résolvons ce problème à deux volets en créant le Centre de recherches postindustrielles Intermarium Institute ― « Institut Mijmoria ».
D'une part, l'Institut explore les tendances postindustrielles et crée l'idéologie qui formera la nouvelle civilisation incarnée par la Communauté « Mijmoria ».
D'autre part, l'Institut déploie l'éducation postindustrielle qui prévoit non seulement la maîtrise de nouvelles connaissances, mais aussi la création pratique, sur leur base, d'une organisation sociale nouvelle.
L’inauguration de l’Institut est prévue le 1er septembre 2016.
Notre principal argument ― l’exemple personnel
(traduction de l’ukrainien : Zirka Witochynska [email protected])
Il n'est rien de plus pratique qu'une bonne idéologie.
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